Quelle est la fiscalité d’une assurance vie en cas de décès ?

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L’assurance vie représente un outil de transmission du capital et de protection en cas de décès. Cependant, cela ne veut pas dire que toutes les sommes transmises seront exonérées de fiscalité. Cette fiscalité dépend de l’âge du souscripteur au moment de la souscription et du montant des capitaux transmis au jour du décès.

Quelle est la fiscalité en cas de décès de l’assurance vie ?

La fiscalité de l’assurance vie varie en fonction de la date où vous effectuez votre retrait. À la fin du contrat, si vous récupérez une rente, elle sera plus ou moins imposée et cela dépendra de l’âge auquel vous allez la percevoir. Au cas où vous effectueriez des retraits en cours ou en fin de contrat, vous devrez choisir entre la déclaration à l’impôt sur le revenu des produits du contrat ou le PFL (relèvement forfaitaire libératoire) au titre de revenus perçus avant 2018 au titre des contrats souscrits après le 26 septembre 1997. C’est ensuite la date à laquelle le rachat a été fait que le taux du PFL est déterminé.

Il faut aussi savoir qu’un retrait après 8 ans de souscription est plus avantageux et vous pouvez bénéficier d’abattement. Ce dernier est de 4 600 euros par an et de 9 200 pour un couple. Par ailleurs, les produits des contrats en euros sont soumis aux prélèvements sociaux chaque année au moment de l’inscription en compte. C’est également pareil pour les intérêts produits par les fonds d’un contrat en euros multisupport. Néanmoins, les produits des unités de compte sont uniquement soumis aux prélèvements sociaux lors d’un rachat total ou partiel et lors du décès de l’assuré.

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Par contre, au titre de revenus perçus après le 26 septembre 1997, les produits des contrats d’assurance vie perçus à partir de 2018 sont soumis à un prélèvement forfaitaire non libératoire lors du versement à un taux de 12,8 %. Lors du dépôt de la déclaration de revenus, vous pouvez choisir une imposition au barème progressif de l’impôt sur le revenu, mais dans tous les cas, tous les produits de contrat d’assurance vie sont soumis avec un taux de 17,20 % aux prélèvements sociaux. Par ailleurs, si vous choisissez une sortie sous forme de rente viagère en ne retirant pas les fonds avant l’échéance, la fraction imposable de la rente se fait en fonction de votre âge au moment où vous avez commencé à la percevoir, à savoir :

  • 30 % pour les plus de 70 ans ;
  • 40 % entre 60 et 69 ans ;
  • 50 % entre 50 et 59 ans ;
  • 70 % pour les moins de 50 ans.

Pourquoi est-il important de préparer la transmission de son patrimoine avec l’assurance vie ?

En cas de décès de l’assuré, le régime fiscal prévu de l’assurance vie a fait l’objet de réformes successives. Toutefois, la transmission des capitaux avec l’assurance vie est plus avantageuse. Elle vous donne la possibilité de désigner vos bénéficiaires librement après votre décès et elle se fait en dehors de la succession. Par ailleurs, le décès donne le droit au paiement de la prestation décès sous forme de rente viagère selon les conditions en vigueur ou sous forme de capital. C’est donc pour tout cela qu’il est essentiel d’anticiper et de prévoir sa succession et de rédiger la clause bénéficiaire dans le but de désigner les personnes qui pourront recevoir le capital après le décès.

Quels sont les cas d’exonération totale dans l’assurance vie ?

Quel que soit le régime, le partenaire de PACS et le conjoint qui bénéficie d’un contrat d’assurance vie est complètement exonéré de fiscalité sur les capitaux perçus. Même les frères et sœurs du défunt qui bénéficient d’un contrat de l’assurance vie sont aussi exonérés sous certaines conditions. La première est qu’ils soient âgés de plus de 50 ans ou qu’ils soient infirmes. La deuxième est qu’ils soient célibataires, divorcés, veufs ou déparés de corps. La dernière est qu’ils aient été domiciliés depuis un minimum de 5 ans avec le défunt. En outre, tous les bénéficiaires de capitaux qui ne relèvent ni du régime du 990 I ou du 757 B du code général des impôts sont aussi exonérés.

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Amandine Carpentier

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